Première soirée "A tête reposée" autour de la pièce de Marie Clavaguera-Pratx
Nous nous sommes donc retrouvés sous la verrière du théâtre pour tenter de mettre des mots, réfléchir ensemble sur ce que cette pièce nous avait fait...
Des impressions ont pu être posées là, des interrogations voire des incompréhensions parfois : Pourquoi dans certaines scènes avoir utilisé un langage grossier ? Quel intérêt ? Pourquoi cette fin là, de cette manière là ? Pourquoi la mort de Micha ? etc..
La pièce provoque. Nous tentons de recueillir cette parole qu'elle suscite, d'interroger certaines représentations tenaces qui nous empêchent de laisser vivre en nous une atmosphère, un mot, le mouvement d'un corps ou les alternances entre lumière et obscurité qui nous convient d'entrée de jeu/je à l'intime...
Pas question de donner une signification univoque de ce qui a été vu ou vécu qui tuerait la pièce et qui irait à contre sens du travail de l'auteur. La peinture ne dit pas. Elle évoque. C'est ce à quoi la pièce nous invite. Marie le répète d'ailleurs à l'envie "je ne donne pas les clés au spectateur". A nous de nous frayer un chemin à travers nos propres impressions et représentations : celles du "dessus" comme "monde normé", apriori "éclairé" pourrait-on dire...", celles du "dessous", ce monde souterrain qui interroge le "hors-norme", le "pas comme nous" et qui vient titiller dans l'imaginaire collectif des zones d'"impensable" propices au déchaînement ou au délire...
Alors certains se sont laissés embarquer dans cette exploration, d'autres ont lutté pour tenter de garder "les pieds sur terre"... Quoi qu'il en soit, et à la manière des poupées russes, chacun a pu témoigner et partager lors de cette soirée, de son expérience de la rémanence.
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