"On est là, pour trouver les mots , qui permettent aux autres de penser!"
Tout comme les belles aventures ou les beaux voyages, on a envie que ça se prolonge , que ça dure, que ça ne s’arrete pas en si bon chemin! Ces deux jours passes au theatre de l’Archipel ont ete riches en interventions et en echanges.
Mais c’est comme pour tout il y a une fin et des questions qui restent ! A quoi ça sert tout ça ?, toutes cette matiere, toutes cette pensee, pour quoi faire? Que va t’il en rester?, est ce que ça va se poursuivre , trouver des prolongements, susciter de nouvelles aventures? Ou alors retomber jusqu’à la prochaine fois! C’est tout à cette reflexion, que par hasard j’ai entendu Jean Luc Melanchon, lors d’une emission de television, interrogé sur le sens de son engagement politique, repondre :
“ On est là pour trouver les mots, qui permettent aux autres de penser!” Je trouve cette formulation interessante et très ouverte
Pour ma part je rajouterai : pour trouver les mots qui permettent aux autres de penser, ce qui leur arrive .
Cela peut paraitre ambitieux, voire hasardeux, mais n’est ce pas aussi un de nos objectifs, stimuler, susciter par les thematiques que nous abordons, la fonction de “penser” , mais pas que!
Je repense aux propos de Jean Louis, empruntes à Jean Oury, qui disait pour faire de la psychiatrie, il faut des qualites de balayeur, balayer devant sa porte, et aussi balayer partout, comme le dit Jean Oury:” arrivé à être simplement là, présent, sans envahir et s’imposer” et posseder aussi des qualites de pontonnier, savoir etablir des ponts, etablir des passerelles, faire des liens de l’un à l’autre. Ces passerelles dit jean Oury peuvent être une parole, un geste, la moindre des choses….
Jadis j’etais passeur, transmetteur, c’etait au coeur de la fonction educative que j’exercais, me voilà aujourd’hui dans ma fonction sociale, citoyenne, balayeur et pontonnier.
Là où nous sommes medusés , siderés, comme l’a evoqué Pierangelo, c’est à dire sans mots, balayons, pontonnons, pour faire vivre cette fonction de penser, pour nous et pour les autres.
Quelle belle suite à donner, car en ces temps difficiles, siderants à bien des points de vue, uniforme, comme est le pret à penser, la pensee unique, les elements de langage , le : "on ne peut pas faire autrement" ça fait beaucoup de bien d’envisager de poursuivre notre reflexion parlante, modestement, tranquillement!
Trouver les mots qui permettent aux autres de penser , balayer, pontonner, ça fait un beau programme pour le présent!
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