La tentation de l'emprise et ses petits plaisirs...
Toute relation humaine nous expose à la tentation de l'emprise. Pour nous qui avons choisi de prendre la responsabilité du soin de l'autre, la notion d'emprise se doit d'être au coeur de nos préoccupations. Poser cette question, certes polémique, c'est ouvrir par un principe dialectique et éthique à une lecture bifocale de la notion ; c'est-à-dire se permettre de mettre à l'épreuve notre compréhension de ce qui se passe pour chacun des protagonistes de la relation. Si l'un paraît subir l'emprise, un autre est là pour agir, et parfois même dans un cadre légalement établi.
De l'emprise dans le couple et la famille aux mécanismes d'emprise dans l'institution de Santé, d'Education, ou de justice, que se joue-t-il là qui vient teinter ainsi les façons d'être et de vivre avec l'autre ? Quelle est la part de l'imposé et du contractuel dans cette relation ? Le mouvement d'emprise est-il nécessairement pathologique ? Dans quelle mesure devons nous chercher à nous en dépendre ? Qu'en est-il des pratiques professionnelles, protocoles de prise en charge, et nomenclatures ?
Tentons donc ensemble d'y voir un peu plus clair.